mercredi 8 février 2012

FJKM : Quand les rites se métamorphosent!

Je me souviens, il y a encore une quinzaine d'années... le débat sur le rite dit "fanoloran-jaza" et le baptême en question divise les dénominations chrétiennes surtout entre les grandes églises instituées et les nouvelles dénominations chrétiennes.

- Le premier serait un pacte d'alliance, décidé par un proche parent de l'"enfant-offrande" ou encore enfant, sujet de don vis-à-vis du Seigneur. Autrement dit, l'enfant, sujet de don sera donc protégé par l'Esprit du Seigneur Jésus.
- Le baptême, un acte de conversion proprement dit.

Depuis deux ans, le département "recherche-foi" de l'Eglise protestante, issue de la tendance calviniste semble bien conscient des enjeux innovants des rites et liturgies. L'on constate depuis la publication officielle en date, des liturgies FJKM, une certaine métamorphose. Nous sommes loin du temps où l'on pense que la FJKM joue le gardien du dogme canonique en matière de liturgie et d’exégèse.

Depuis l'avènement de la mondialisation, même le sphère religieux semble bien être touché par le flux d'indice liturgique et de contenu mimétique venu d'ailleurs.

- La pratique du "jeûne", longtemps réservée au Catholique, apparaît comme signe d'emprunt et assimilation rituelle.
- Dimanche dernier, j'ai assisté au culte dominical de la Sainte Cêne, et je m'en aperçois, un fait rituel très pratiqué dans les communautés évangéliques, le "fonoloran-jaza".
- Le quatrième dimanche du mois dans la présente dénomination chrétienne dite FJKM, la liturgie met en avant donc une nouvelle forme liturgique. L'on peut observer une liberté de médiation du corps : les louanges sont décrites comme suit des liturgistes ( emprunté du catholicisme) se plaçant sur l'autel devant l'assemblée des fidèles, qui vont imiter les gestes faites par les liturgistes. En effet, les cris de joie, la danse du corps, des applaudissements sont permis.

Mais qu'est-ce nous pouvons avancer au vu de tous ces faits liturgiques?

Premièrement, les constructions liturgiques chrétiennes contemporaines deviennent un langage du sacré où le rapport centre " catholique et réformée" et périphérie " nouvelles dénominations chrétiennes" s'inscrit au fil du temps dans une cohérence religieuse problématique entre migration des faits liturgiques et emprunt mimétique.
Les innovations rituelles auprès de la FJKM répondraient à l'exigence du marché religieux dans la capitale. A vrai dire, le procès de métamorphoses liturgiques prend sa source dans le flux et circulation de produits religieux évangéliques, qui s'accaparent des plages horaires des chaînes télé et radios de la capitale.

Deuxièmement, le procès d'emprunt mimétique répondrait à un souci de fidélisation, ceci en s'appropriant des gestes et/ou codes rituels évangéliques, la FJKM fait un effort de contenir ses membres dans l'espace de médiation religieuse iniatial. Ceci dit, l'on ne peut ignorer donc le phénomène de nomadisme religieux...

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