jeudi 24 novembre 2011

L'Amiral Ratsiraka de retour : Les Hery Velona RASALAMA d'antan dans un silence amnésique!

"Amnésique" et " sous le charme".


Avec un peu de recul. Que faut-il retenir de l'histoire et pratique du pouvoir dans le microcontexte malgache?

Je me souviens du film "Massacre du 10 août 1991" en vidéo amateur. Un hélicoptère survole les rizières. Une voix. Des ordres. Des tirs. Dans les rizières. Des hommes. De sang.

Je conçois la délicatesse de gérer de telle situation. Un palais présidentiel. Une zone rouge par définition. On lui a reproché de mégalomanie à l'époque lorsqu'il a décidé d'édifier le palais d'Iavoloha s'inspirant du bâtisse royal, œuvre de James CAMERON. J'ai compris le pourquoi de ses logiques de carnage ce dans les discours de simples gens : " aleoko izaho no mamo toa izay ny toaka no very" littéralement : " Je préférais me voir en état d'ébriété que constater le rhum arrosant le sol par un maladroit!"

Il se disait un visionnaire! peut-être quand on parcourt les pages de ses projets de sociétés : le fameux "boky mena : livre rouge des années socialistes", une pièce de musée dans ma petite bibliothèque familiale ou encore sa revanche électorale avec le souffle du nouvel espoir : "fanantenana vaovao sur fond de république humaniste écologique", il discourait sur la rareté de l'énergie " eau" dans les années à venir hélas dans les oubliettes ; il s'autoproclame en vrai bâtisseur : certainement affirmatif quand je pense aux fameux kiosques bleus - très populaires à l'époque mais combien infantilisant - communément dénommés : "Tsak'pop". D'ailleurs, un authentique et éternel adepte de "m'as-tu vu ?", son exhibitionnisme ne m'est étranger. Qui saurait le vénérer! Cause perdue d'avance. Les petits fils des membres "Serema " ou "Varema" ne l'ont pas connu.

Je reviens sur l'épisode de 10 août 1991. Mise à part le Professeur Zafy Albert dans sa démarche de réconciliation nationale, ses cadres d'antan - je fais référence ici aux Hery Velona Rasalama - HVR- presque tous aujourd'hui conseillers et garants moraux de l'actuelle Haute Autorité de la Transition. [ D. R., P. A., R. M. A., A. R., etc.] L'on s'étonne de leur silence face à l'éternel retour triomphal du retour de "Deba". (Jamais deux sans trois!) Vingt ans passés, ils étaient tous à Iavoloha en arborant le verset : "ento miakatra ity firenena ity". Ils ont subi les tirs. Ils ont pris le risque. Ils ont côtoyé la violente face de l'au-delà. Seulement, maintenant, ils sombrent de leur silence. Un silence que je qualifierais de complice. Je rappelle que des vies y ont été laissées. Des femmes. Des jeunes.

A moins que leurs soyeux fauteuils ont de tel pouvoir les réduisant dans ce mutisme. Un scandaleux devoir de réserve. Et pourtant, ils ont failli laisser leurs vies respectives. Et dire que c'était pour la bonne cause. La démocratie.

Si la troisième république a échoué ce n'est ni à cause de M. Zafy ni de M. Ratsiraka encore moins l'ancien PDG du Groupe Tiko, promu président en premier tour à coup de forcing juridique manœuvré par des lobby de circonstance envieux de fauteuils dans les hautes sphères des institutions républicaines ; un président dont les visions ne sont pas à remettre en cause sauf induit en erreur par beaucoup de ses conseillers et surtout de son pitoyable tempérament ne reculant devant rien.

La mise en place de la troisième République de 1991 était sincère et plus qu'une nécessité. Sauf ses initiateurs n'ont pas su défendre notre "Liberté", ceci au prix d'une "Alliance" (ndlr : AMOUR de circonstance de la PATRIE en vue du Développement personnel déguisé)

Maudit soit l'amnésie!

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