Il est 5 heures du matin. Comme à l'accoutumée, je suis déjà devant l'océan indien. Brise marine matinale, fraîche incite à la méditation.Au loin du coté du port, j'aperçois, Laza longeant la plage... Le tournage de Lema est à demi parcours... Je suis face à la mer devant moi une spectacle de guerre. Oui, une guerre me renvoyant à l'épisode biblique, celle de David et Goliath. Quand je vois les pécheurs s'embarquant sur leurs pirogues de fortune pour aller pécher avec des outils presque rudimentaires mais traditionnels: filets, rame en bois et un contenant plastique pour évacuer les eaux de mer remplissant ces pirogues... ces faits, suffisamment écœurant, à revoir la définiton de ce qu'est le développement ? C'est très sérieux et vrai.
Ils nous ramènent d'excellents poissons, qui plus est biologiques.
C'est de la classe!
Face à la mer, ces piroguiers côtoient des cargo-ship sur lesquels des conteneurs et des conteneurs s'empilent. Tellement, l'enjeu est de taille micro. C'est fou! Quelle concurrence, quelle stratégie peut-on entamer pour entrer dans les concerts du commerce mondial sans frontière ?...Silence. De long silence. Des voies pleines de possibilités surgissent dans ma petite tête...et une petite voix me dit : à quoi bon réfléchir? ...D'ailleurs, j'ai un projet de documentaire à boucler. Autant de décalage...autant de priorité...autant de promesses et de merdes. ici et là...
pourtant fondamental pour notre existence insulaire.
Tellement ils sont petits, leurs pirogues, et le stock est limité, saisonnier. Survie dans une démarche super-amère.
... Au moins, ils travaillent...au prix de leur vie.
Agir. Agir. Et puis conquérir le monde.
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